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Grindstone Cowboy, Vue  Nord-Est.
Lucia Laford- Coronated by the Earth - Couronné

Lucia Laford, Coronated by the Earth/Couronnée par la Terre, Gouache on canvas/Gouache sur toile, Baawaating,(2025.)

Grime (Crasse) de Lucia Laford (2023)

Lucia Laford, Acrylic, copper, ink, on canvas, 30" x 40", 2023. Acrylique, encre, peinture de cuivre, 30 par 40 po. (2023) Baawaating.

Vue générale de Grindstone Cowboy/General View of Grindstone Cowboy

Lucia Laford "Grindstone Cowboy" General View/Vue générale, at/à Galerie Sans Clous, 2025.

Capteur de rêve en métal, Grindstone Cowboy, et Courronné.e par la Terre

Lucia Laford, "Grindstone Cowboy" vue du sud / southern view. Galerie Sans Clous, 2025.

Grime (2023) et les Capteurs de Rêve (2025) de Lucia Laford.

Lucia Laford, "Grindstone Cowboy" Northern view/vue du mur Nord, avec/with "Grime" (crasse) et/and les deux Capteurs de rêve en métal/ the two Metal Dreamcatchers, métal, fil de fer et fil de cuivre, et rondelles de métal/ metal, iron and copper wire and metal fittings, one small and one big (approx. 12 inch, and 20 inch) (2025.)

Artist Statement

Grindstone Cowboy is a self-portrait in four parts, stretched across ink, copper, wire, video, and gouache paint. This exhibition reflects the layered, sometimes uncomfortable ways I see myself: as an Indigenous Woodland-style artist, as a two-spirited being, as someone who is constantly both performing and resisting the gaze of society.

The exhibition begins with Grime, an older work that exposes the rawness of being put on display. The figure is twisting with guts exposed and is surrounded by pointing fingers. It reflects how Woodland art is both sacred and deeply judged and often exoticized and made naive. However, there is copper in the painting that exists in the black ink. It reminds me that even when I feel exposed or scrutinized, the teachings I carry are still intact and sacred.

Suspended beside it are two Metal Dreamcatchers, made not from traditional sinew and red willow but steel wire, copper, and washers. These pieces show how Indigenous people survive by adapting. We create beauty even with the materials forced upon us through colonial oppression. The Metal Dreamcatchers become prisms between the trauma and isolation of Grime and the transformation to Grindstone Cowboy.

At the center of the space is a video projection titled Grindstone Cowboy. It features me dressed in my favourite cowboy attire posing in different outfits and emotional states. I stand out in fringe, belt buckles, bolo ties, cowboy hats and cowboy boots, but I also feel more like myself. This version of me began as a drag character but ended up feeling like the one closest to who I am. Where femininity often feels like drag on me, the cowboy clothes feel like skin. This projection of me lives in that space between visibility, identity, and gender expression.

Everything culminates in Coronated by the Earth, a piece created in response to all the other parts of Grindstone Cowboy. Coronated by the Earth looks back across the room at everything that came before. It is a portrait of me, but the focal point isn’t me. I am submerged in water, surrounded by plants, spirits, smoke, and stars. The pipe I carry is carrying prayers to Grandmother Moon and she is shining upon me and all of creation. Instead of wearing a crown, my wild hair rises into the sky, strands reaching back towards Grandmother moon. This painting captures that I am connected to the world around me and that I am not more important or valuable than any other being in creation. Within the water is Mishipeshu, the part lynx and part serpent who protects the Great Lakes. Mishipeshu is another reminder of my place in creation and the roles I take on and the care I feel for the water and Mother Earth. Lastly, strawberries and blueberries grow in the painting. The Heart berries grow into my chest and remind me of the teachings of love and forgiveness. The blueberries curl up the living Eagle staff I hold. Since, this painting was a response to the discomfort I felt throughout the other pieces for this portrait I am encased in water and moonlight, those which make me the most comfortable. 

This exhibition is about identity, and all the ways it feels fractured, fluid, sacred, messy. It is about the discomfort of being seen, and also the joy in seeing yourself clearly. Even after everything, I still want to dress up. I still want to laugh. I still want to dance in my boots and say: this too is me.

Énoncé d'artiste

Grindstone Cowboy est un autoportrait en quatre parties, traduit par l'encre, le cuivre, le fil de fer, la vidéo et la gouache. Cette exposition reflète les différentes manières, parfois inconfortables, dont je me vois : en tant qu'artiste autochtone de style Woodland, en tant qu'être bispirituelᐧle, en tant que personne qui est constamment à la fois performante et résistante au regard de la société.

L'exposition commence avec Grime, une œuvre plus ancienne qui expose l'aspect "à vif" de l'exposition. Le personnage se tord avec les tripes exposées et est entouré de doigts pointés. Cela reflète à quel point l’art Woodland est à la fois sacré et profondément jugé et souvent exotisé et rendu naïf. Cependant, il y a du cuivre dans l'encre noire. Cela me rappelle que même lorsque je me sens exposé·e ou scrutéᐧe, les enseignements que je porte sont toujours intacts et sacrés.

Suspendus à côté se trouvent deux capteurs de rêves en métal, fabriqués non pas à partir de tendons traditionnels et de saule rouge, mais de fil d'acier, de cuivre et de rondelles. Ces pièces montrent comment les peuples autochtones survivent tout en s'adaptant. Nous créons de la beauté même avec les matériaux qui nous sont imposés par l’oppression coloniale. Les Metal Dreamcatchers deviennent des prismes entre le traumatisme et l'isolement de Grime et la transformation en Grindstone Cowboy.

Au centre de l’espace se trouve une projection vidéo intitulée Grindstone Cowboy. On m’y voit vêtuᐧe de ma tenue de cowboy préférée, posant dans différentes tenues et états émotionnels. Je me démarque avec mes franges, mes boucles de ceinture, mes cravates bolo, mes chapeaux et bottes de cowboy, mais je me sens aussi plus moi-même. Cette version de moi a commencé comme un personnage de drag mais a fini par me sentir comme celle la plus proche de qui je suis. Là où la féminité me semble souvent un frein, les vêtements de cowboy me sentent comme de la peau. Cette projection de moi vit dans cet espace entre visibilité, identité et expression de genre.


 

Le tout culmine dans Coronated by the Earth (Couronné.e par la Terre), une pièce créée en réponse à toutes les autres parties de Grindstone Cowboy.  Couronnée par la Terre revient à travers la pièce sur tout ce qui a précédé. C’est un portrait de moi, mais le point central n’est pas moi. Je suis immergéᐧe dans l'eau, entouréᐧe de plantes, d'esprits, de fumée et d'étoiles. La pipe que je porte porte des prières à Grand-Mère Lune et elle brille sur moi et sur toute la création. Au lieu de porter une couronne, mes cheveux en broussaille s'élèvent vers le ciel, des mèches remontant vers Grand-mère lune. Cette peinture montre que je suis connectéᐧe au monde qui m'entoure et que je ne suis pas plus importantᐧe ou plus précieuxᐧse que tout autre être dans la création. Dans l’eau se trouve Mishipeshu, à la fois lynx et serpent qui protège les Grands Lacs. Mishipeshu est un autre rappel de ma place dans la création, des rôles que j'assume et de l'attention que je ressens pour l'eau et la Terre Mère. Enfin, des fraises et des bleuets poussent dans le tableau. Les baies du cœur poussent dans ma poitrine et me rappellent les enseignements de l'amour et du pardon. Les bleuets enroulent le bâton d'Aigle vivant que je tiens. De plus, ce tableau était une réponse à l'inconfort que j'ai ressentiᐧe à travers les autres pièces de ce portrait, je suis enveloppéᐧe dans l'eau et le clair de lune, ceux qui me mettent le plus à l'aise.

Cette exposition parle de l'identité et de toutes les façons dont elle semble fracturée, fluide, sacrée, désordonnée. Il s’agit de l’inconfort d’être vu, mais aussi de la joie de se voir clairement. Même après tout, j'ai toujours envie de m'habiller comme je veux. J'ai encore envie de rire. J'ai toujours envie de danser dans mes bottes et de dire : ça aussi, c'est moi.

Grime

Grime is about the rawness of being a Woodland-style Indigenous artist in a world that constantly watches, judges, and misunderstands us. The central figure is twisting in on itself with guts on the outside, because that’s what it can feel like to put your teachings and spirit on display. The pointing fingers represent the scrutiny we face, but the copper woven through the painting is a reminder that the sacred remains. Even in discomfort, the heart of the work stays rooted in Anishinaabe truth.

Grime (Crasse)

Grime parle de l’aspect “à vif” d’être un artiste autochtone de style Woodland dans un monde qui nous surveille, nous juge et nous mécomprend constamment. La figure centrale se replie sur elle-même avec les tripes à l’extérieur, car c’est ce que l’on peut ressentir en exposant ses enseignements et son esprit. Les doigts pointés représentent l’examen minutieux auquel nous sommes confrontés, mais le cuivre tissé à travers le tableau rappelle les enseignements sacrés. Même dans l’inconfort, le cœur de l’œuvre reste enraciné dans la vérité anishinaabe.

Metal Dreamcatchers

These two dreamcatchers are made of copper, wire, washers, and steel. They are a reimagining of traditional forms through industrial materials, and they carry the tension between tradition and adaptation. Instead of red willow and sinew, these are built from tools of colonization. They represent how Indigenous people have survived, and how we continue to create beautiful, sacred things despite oppression and genocide. They are also a response to the pain felt in Grime and act as a prism that shifts and dilutes uncomfortableness into refractions of me.

Capteurs de rêves en métal

Ces deux capteurs de rêves sont constitués de cuivre, de fil, de rondelles et d'acier. Ils sont une réinvention des formes traditionnelles à travers des matériaux industriels et portent la tension entre tradition et adaptation. Au lieu du saule rouge et du tendon, ceux-ci sont construits à partir d'outils de colonisation. Ils représentent la façon dont les peuples autochtones ont survécu et comment nous continuons à créer des choses belles et sacrées malgré l'oppression et le génocide. Ils sont également une réponse à la douleur ressentie dans Grime et agissent comme un prisme qui transforme et dilue l'inconfort en réfractions de moi-même.

Grindstone Cowboy (Video Projection)

Grindstone Cowboy is a video installation featuring sixteen clips of me dressed in cowboy attire, each one showing a different outfit, pose, or emotion. What started as a drag concept turned into something more real. I feel most like myself in cowboy boots, cowboy hats, belt buckles, bolo ties, and fringe. For me, femininity often feels like drag, but the cowboy outfits feels like home. This piece is about performance, protection, play, and how queerness and identity meet outwardly on my body.

Grindstone Cowboy (projection vidéo)

Grindstone Cowboy est une installation vidéo présentant seize clips de moi vêtuᐧe d'une tenue de cowboy, chacun montrant une tenue, une pose ou une émotion différente. Ce qui a commencé comme un concept de drag s'est transformé en quelque chose de plus réel. Je me sens mieux avec des bottes de cowboy, des chapeaux de cowboy, des boucles de ceinture, des cravates bolo et des franges. Pour moi, la féminité ressemble souvent au drag, mais les tenues de cowboy me donnent un sentiment de «chez moi.» Cette pièce parle de performance, de protection, de jeu et de la manière dont l’homosexualité et l’identité se rencontrent extérieurement sur mon corps.

Coronated by the Earth

This painting is a self-portrait. My body is surrounded by water, moonlight, stars and berries. One hand carries a pipe with prayers rising to Grandmother moon. The other holds a living eagle staff growing blueberries. My hair reaches into the sky, wild and free, reminding me of my connection to ancestors. There is no crown on my head because the earth and water already made me whole. Mishipeshu swims beside me and reminds me of my obligations to creation. Strawberries grows around me to remind myself to lead with my heart and be vulnerable and kind. This painting is a testament that I am not separate from the land, I am part of it.

Couronnéᐧe par la Terre

Ce tableau est un autoportrait. Mon corps est entouré d'eau, de clair de lune, d'étoiles et de baies. Une main porte une pipe avec des prières montant vers la lune de grand-mère. L’autre tient un bâton d’aigle vivant cultivant des myrtilles. Mes cheveux s'élèvent vers le ciel, en broussaille et libres, me rappelant mon lien avec mes ancêtres. Il n’y a pas de couronne sur ma tête parce que la terre et l’eau m’ont déjà guériᐧe. Mishipeshu nage à mes côtés et me rappelle mes obligations envers la création. Les fraises poussent autour de moi pour me rappeler de me diriger avec mon cœur et d'être vulnérable et gentilᐧle. Ce tableau témoigne que je ne suis pas séparéᐧe de la terre, j'en fais partie.

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June 17 - July 17 

Du 17 juin au 17 juillet
Lucia Laford

Waawaaskone Qwe is an Anishinaabe artist from Sault Ste. Marie Baawaating, Ontario. She learned and followed in her father's footsteps and paints in a traditional Woodland style. Lucia also employs many other techniques in their art practice, including contemporary styles using a variety of mediums. Lucia has had numerous solo and group exhibitions in Toronto and Sault Ste. Marie. She painted live for the ROM during the exhibition “Anishinabeg art and power.” Their work also includes wall painting and running workshops, traditional mitten making, and drawing for children and adults. Lucia painted 8 murals in Sault Ste Marie and was the Ontario Culture Days creative in residence in 2024. She teaches at the visual Arts Department and received two Young Professional of the year Strive awards (2025.)

 

Waawaaskone Qwe est un·e artiste anishinaabe de Sault-Ste-Marie, Baawaating, en Ontario. Iel a appris de son père et suivi ses traces en adoptant le style traditionnel Woodland. Lucia emploie également de nombreuses autres techniques dans sa pratique artistique, notamment des styles contemporains utilisant une variété de supports. Lucia a eu de nombreuses expositions individuelles et collectives à Toronto et à Sault Ste. Marie. Iel a peint en direct pour le ROM lors de l'exposition «Anishinabeg art and power ». Son travail comprend également des ateliers de peinture murale, la fabrication de mitaines traditionnelles et le dessin pour enfants et adultes. Lucia a peint 8 murales à Sault-Ste-Marie et a été créatifᐧve en résidence de la Fête de la culture de l'Ontario en 2024. Iel enseigne au département des arts visuels D’AlgomaU et a reçu deux prix Strive des jeunes professionnels de l'année (2025).

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