LISA MESCHINO
RULES AND ACCIDENTS
FEBRUARY 1-28 FÉVRIER 2022
I am a visual artist currently living in Toronto. My work uses drawing, sculpting, and fibre-based techniques to interpret the patterns of the natural world. I evolved my creative skills over 30 years, studying at York University Fine Arts (BFA candidate), Toronto School of Art, and learning through mentorship opportunities with local artists.
Je suis une artiste visuelle vivant à Toronto. Je travaille le dessin, la sculpture et des techniques à base de fibres pour interpréter les motifs du monde naturel. J'ai développé mes compétences créatives pendant 30 ans, en étudiant aux beaux-arts de l'Université York (candidate au BFA), à la Toronto School of Art et en apprenant grâce à des opportunités de mentorat avec des artistes locaux.
Lisa Meschino, February 2022
Rules and Accidents
Artist Statement
(le français suit)
What is important to me is the idea that there are universal patterns in the basic elements of nature that connect all matter – trees, rock, people, animals. As physicist Jana Levin (2002) says, “we are the product of this universe”. Inspiration for this work comes from science, philosophy, poetry, and my own direct experience of the beautiful order and disorder, endurance and impermanence of the lands and communities of Northern and Southern Ontario.
Born and raised in Toronto, I had only experienced nature on an urban scale: gardens contained in pots; parks bound by roads; woodlands dwarfed by buildings. This urban wild increasingly became my creative muse, tame as it was. I gathered raw materials of flowers, leaves, and twigs on my daily walks through the city’s neighbourhoods. In 2014, I took my first road trip to Northern Ontario (St. Joseph’s Island). That trip inspired a move to Sault Ste. Marie two years later. The wildness of the Northern rock, woods, water, and their human and animal residents had a visceral effect on me: seeing the colours in different light; smelling the clean air; hearing late-night wild life, and feeling the earth beneath my feet. The experience expanded my creative imaginings. I foraged for botanicals while walking both urban and rural paths. The act of sustainable foraging changed my way of seeing and interacting with my environment. As the land rose around me, I seemed to become smaller in scale. Like the botanical debris, I too am pattern; I am particles of earth, air, water. This is the secret that the urban wild continues to whisper to me, like a confidante, upon my return back to Toronto in 2020.
We are materially and narratively linked to our environment. Rules and Accidents is part of an ongoing exploration of where and how we fit in the places we inhabit. It revisits the processes and pieces first created for a 2015 installation entitled, Impermanent Structure: Self-Portrait. That installation incorporated macraméd paper twine, botanical debris and river rocks collected in Northern and Southern Ontario over a two-year period. The local earth, woods, and stone were both the raw material for creating the work and the subject in focus. My intention was to create something impermanent that, once created, would change with the cycles of time and nature in predictable and unpredictable ways. Eight years later, in this current version of that installation, the river rocks tell their story. Their return to their river of origin highlights how time is very much a co-creator in the decay and renewal of the natural world. Tracing changes over time, the installation continues to invite reflection on our sense of place in the natural world. As physicist, Brian Cox, says:
Life, just like the stars, the planets and the galaxies, is just a temporary structure on the long road from order to disorder. But that doesn't make us insignificant […] Life is the means by which the universe understands itself. And for me, our true significance lies in our ability to understand and explore this beautiful universe.
Rules and Accidents
Énoncé d'artiste
Ce qui est important pour moi, c'est l'idée qu'il existe des modèles universels dans les éléments de base de la nature qui relient toute la matière - les arbres, la roche, les gens, les animaux. Comme le dit la physicienne Jana Levin (2002), « nous sommes le produit de cet univers ». L'inspiration pour ce travail vient de la science, de la philosophie, de la poésie et de ma propre expérience directe du bel ordre et du désordre, de l'endurance et de l'impermanence des terres et des communautés du nord et du sud de l'Ontario.
Née et élevée à Toronto, je n'avais connu la nature qu'à l'échelle urbaine : des jardins contenus dans des pots ; parcs délimités par des routes ; boisé éclipsé par les bâtiments. Cet espace sauvage urbain est devenu de plus en plus ma muse créative, aussi apprivoisé soit-il. J'ai ramassé des matières premières de fleurs, de feuilles et de brindilles lors de mes promenades quotidiennes dans les quartiers de la ville. En 2014, j'ai fait mon premier road trip dans le Nord de l'Ontario (île Saint-Joseph). Ce voyage a inspiré un déménagement à Sault Ste. Marie deux ans plus tard. Le caractère sauvage de la roche, des bois, de l'eau et de leurs résidents humains et animaux du Nord a eu un effet viscéral sur moi : voir les couleurs sous une lumière différente ; sentir l'air pur; entendre la vie sauvage tard dans la nuit et sentir la terre sous mes pieds. L'expérience a élargi mon imagination créative. J'ai cherché des plantes en parcourant des sentiers urbains et ruraux. L'acte de "butinage durable" a changé ma façon de voir et d'interagir avec mon environnement. Au fur et à mesure que la terre s'élevait autour de moi, j'ai semblé devenir plus petite. Comme les débris botaniques, moi aussi je suis modèle ; Je suis des particules de terre, d'air, d'eau. C'est le secret que la nature urbaine continue de me chuchoter, comme une confidente, à mon retour à Toronto en 2020.
Nous sommes matériellement et narrativement liés à notre environnement. Rules and Accidents fait partie d'une exploration continue de notre place et de notre place dans les lieux que nous habitons. Il revisite les processus et les pièces initialement créés pour une installation de 2015 intitulée Impermanent Structure : Self-Portrait. Cette installation incorporait de la ficelle de papier macramé, des débris botaniques et des roches de rivière recueillies dans le nord et le sud de l'Ontario sur une période de deux ans. La terre, les bois et la pierre locaux étaient à la fois la matière première pour créer l'œuvre et le sujet mis au point. Mon intention était de créer quelque chose d'impermanent qui, une fois créé, changerait avec les cycles du temps et de la nature de manière prévisible et imprévisible. Huit ans plus tard, dans cette version actuelle de cette installation, les roches de la rivière racontent leur histoire. Leur retour à leur rivière d'origine met en évidence à quel point le temps est un co-créateur dans la décomposition et le renouvellement du monde naturel. Retraçant les changements au fil du temps, l'installation continue d'inviter à réfléchir sur notre sentiment d'appartenance au monde naturel.
Le physicien Brian Cox, dit :
La vie, tout comme les étoiles, les planètes et les galaxies, n'est qu'une structure temporaire sur le long chemin de l'ordre au désordre. Mais cela ne nous rend pas insignifiants […] La vie est le moyen par lequel l'univers se comprend. Et pour moi, notre véritable signification réside dans notre capacité à comprendre et à explorer ce bel univers.